środa, 8 stycznia 2014

« Morituri te salutant » rencontre aves des Antis

Lundi 06 janvier 2014
A midi on voit sur la route de Bocaranga le mouvement des gens. Les Anti-balaka sont proche de la ville et ils vont attaquer. Les rumeurs circulent vite. Ils sont à peine 10 km de la ville. Exodus commence. Valises, bassins, sacs de nourriture, nattes sur les têtes des femmes et des enfants. Fuite en brousse. Là où on peut passer la prochaine nuit, peut-être la prochaine semaine. Vers 14h00 je monte la moto et j’avance vers un village 5 km de Bocaranga, vers les Anti-balaka. Quelque petits village vides, pas des gens, même pas de cabris. A la barrière quelques ex-Seleka bien armés  et plusieurs Mbororos avec des arcs et des machettes. Trois parmi eux ils avaient les armes de fabrication locale. Ils attendent l’arrivée des assaillants. Je repars vers Bocaranga. Sur la route des centaines des femmes avec des enfants en fuite. Sur leurs visages – peur. A Bocaranga je rencontre une femme du comité pour la consolidation de la paix en RCA. On envisage une sortie à la rencontre des Anti-balaka dans leur village. En ville panique, les gens quittent leurs concessions pour se cacher hors de la ville. Sur les motos des ex-Seleka commencent des patrouilles en ville. Incertitude.
Dans la nuit un accident. Une arme au village fait une explosion. Un jeune de Gbadok (5 km de Bocaranga) grièvement blessé. Vers minuit rend son âme, il est décédé. Voilà une nouvelle victime de l’arme.
            La nuit « tranquille », vers 19h00 silence absolue règne. On attend. La nuit « tranquille ».
Mardi 07 janvier 2014.
Matin notre départ. On part par le village Gbadok (5 km de Bocaranga). Trois maisons en paille sont en feu. La suite de la mort d’un jeune de cette nuit. On parle avec quelques Mborosros qui sont sur place. Ils ne savent pas quoi faire. Devant nous la route. Maintenant presque impraticable, heureusement c’est la saison sèche. Je ne veux pas l’imaginer pendant la saison pluvieuse.  Notre but est village Ngoutere 45 km de Bocaranga l’axe vers Bozoum. Ce village a été brule pendant les évènements du 07 décembre 2013. Il a y presque 20 ponts à passer, en totalité détruits, depuis plusieurs année jamais réparés, dévastés ou par les gros camions, ou par des voyous. Apres 1h00 de voyage off-road, après avoir fait 20 km sur la route on rencontre des centaines des hommes armés. Les Anti. Ils sont en route vers Bocaranga Après les salutations nous leur proposons une rencontre. Ils acceptent. On est content. Nous avançons avec notre véhicule, eux à pied. On se retrouve en village sous le manguier. Ils sont de plus en plus nombreux. Chacun porte un carabin de fabrication artisanale, de chasse, certains des arcs ou des machettes. On discute, on échange des idées. Raz de bol – colère, ça suffit d’être humilier devant nos femmes de nos enfantes par des hommes en tenus militaire (les ex Seleka), d’être traiter comme des animaux sur les routes, aux champs ou au marché. Lueur raisonnement est juste. Ils veulent finir une fois pour toutes. Attaquer des Seleka, peut-être se faire tuer, mais avec la dignité. Apres 2 h des discussions on tire des conclusions. Eux, ils décident poser des armes. Ils veulent retourner dans leurs villages avec leurs femmes et leurs enfants. Ils souhaitent la vie tranquille et paisible. Travaux champêtre, marcher, libre circulation, échange commercial, accès au dispensaire et aux médicaments. Ils demandent de rencontrer le colonel de la base des ex Seleka de Bocaranga. Ils citent des multiples exactions commises par les ex Selleka (requêtes auprès des gens pendant les jours de marché, arrestation arbitraires, tortures, vols des motos, etc.). La liste est longue. Ils nous parlent des Mbororos biens armés qui sèment la terreur aux champs des villageois. Ils veulent qu’ils soient eux aussi désarmés. On se sépare en paix et on repart vers Bocaranga. A la base des ex Seleka à  Bocaranga on rencontre le colonel. On parle des faits de ce jour. Lui aussi tiens à apaiser la situation. Merci. Le soleil prêt à se coucher, nouveau exodus de la population vers la brousse, mais la soirée semble plus tranquille.

            La nuit « tranquille », vers 19h00 silence TOUJOURS absolu règne. On attend. La nuit « tranquille ».

une jeune maman avec son bébé de 9 mois - quel avenir ...?

Mercredi 08 janvier 2014
Ce matin on apprend que 25 km de Bocaranga, vers le chantier de l’or, certains individus ont attaquée des Mbororos (éleveurs des bœufs), certains ont été blessés, et leurs 4 vaches tuées. Qui et pourquoi ? Pas de réponses. La voix circule que ce sont les Anti-balaka qui règnent dans ce coin. Certain parlent de simples bandits et voyous. Les négociations ont abouties à  quelque chose? Qui sait? Dans quelques jours on va partir sur cette piste encore. Et encore….

Et cette nuit, elle sera  tranquille ou « tranquille » avec un silence absolu ?
Robert


1 komentarz:

  1. I suspect the UN is complicit with Seleka. God Bless the Anti-Balaka....and call them to just principles of war only.

    OdpowiedzUsuń

Tyle, tyle lat, ale może coś się zmieni...

Pozdrawiam