Depuis des attaques des
AntiBalaka à Bocaranga contre ex Selaka vendredi et samedi la ville a retrouvé
un peu de calme. Dimanche le 19 janvier c’est le jour des pillages des
boutiques et des maisons dans les quartiers Haoussa. Après la Messe du matin je fais un
tour en ville. Tout ce qu’on pouvait transporter a été pillé par des brigands
de tout couleurs : les Antis, les voleurs grands et petits, des petits
voyous, etc. ensuite beaucoup des maison ont été brûlées. Il y a quelques
cadavres par terre en ville.
Dimanche soir, les gens
jusqu’à maintenant réfugiés en brousse et à la mission catholique, commence
timidement regagner leurs domiciles. Samedi, dimanche, lundi dans la concession
de la mission restent pas mal des déplacés. Lundi soir le 20 janvier leur
nombre atteigne 2.000 – 2.500 personnes. Les salles paroissiales, l’école des
catéchistes, la concession de la maison des pères ont été entièrement occupés.
Devant notre maison s’installe un petit marché. La cuisine et les douches au
jardin. Chacun trouve sa place sur la pelouse ou sous les vérandas, même si les
nuits sont encore fraîches.
Mardi le 21 janvier vers 14h00
– jour de l’apocalypse. Ex Selaka sont entrées en ville. Ils sont venus de
Bouar. Plusieurs véhicules. Des détonations fortes, des tirs partout, des
bruits énormes, des explosions des obus. Seleka s’approche de notre portail.
Les gens commencent à fuir, se cacher où on peut. Les militaires de Seleka commencent
à tirer sur notre maison, sur l’église. Enfin ils cassent la chaîne du portail
et entrent dans la concession. Il y a plusieurs groupes de 10 -15 militaires. Les
femmes et des enfants par terre, au réfectoire, aux toilettes, à la cuisine, à
la réserve, partout. Ils commence à menacer les pères : p. Cipriano, p.
Cirillo. p. Robert et fr. Nestor. Ils entrent dans les chambre et ils volent
des choses : des ordinateurs, des téléphones, de l’argent, tout ce qui a
un valeur. En tirant sous les pieds ils les menacent à mort. Certaines balles passent
à coté. Heureusement, personne n’est touché. Ils cassent des portes, tirent sur
des véhicules, ils en emportent un avec des plusieurs motos que des gens de
Bocaranga ont déposées ici. Après le même scénario chez les sœurs, dans leurs
maison. Au total ils arrivent à prendre 3 Toyota Hilux double cabine, 3
ordinateurs, dizaines des téléphones portables, quinzaines des motos. Tous sont
terrorisés. Après deux heures de hold-up, ils repartant. Après quelques minutes
on dit aux gens de quitter la mission et se réfugier en brousse. Pendant une ou
deux minutes tous sont partis. Le soir on trouve une femme et un homme âgé
gravement blessée. Cette femme après quelques minutes est morte. Une balle lui
a déchiré le corps. Le soir on trouve encore trois blessés par balle (une femme
– deux balle au bras, une fillette une balle au pied, un jeune balle au pied),
devant le Centre Culturel un corps d’un homme. Combien en ville, pour l’instant
on ignore. Nos chiens aussi ont reçu une. On a compté plus de 120 douilles vides
trouvées dans notre maison, des trous dans le toit de la maison et de l’église,
sur les portes et par terre en ciment. Heureusement on est vivant. Merci. Cette
nuit à Bocaranga la ville était déserte. Terrorisés tous en brousse, on essaye
de dormir un peu, mais ce n’est pas le cas cette nuit.
Robert
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